Recontre avec Marc Batard, alpiniste : Escalader l’Everest en 22 heures et 29 minutes sans oxygène. Rien que ça !

C’est l’exploit qu’a accompli Marc Batard en 1988, et le record (validé par le Guiness) n’est toujours pas battu.

Cette semaine, j’ai l’immense plaisir de recevoir Marc Batard, un alpiniste mondialement connu, passionné, engagé qui nous raconte son parcours et ses combats :

Dans cet épisode, vous découvrirez :

  • L’enfance de Marc Batard
  • Sa rencontre avec la montagne
  • Sa prédisposition à l’effort, et surtout le fait qu’il n’ait pas besoin de beaucoup d’oxygène comme la plupart des humains
  • Son métier de guide de haute montagne
  • Ses premiers sommets de plus de 8000 mètres
  • L’ascension de l’Everest (8848 m) en moins de 24 heures et sans oxygène
  • Ses combats pour les jeunes avec son association « En passant par la montagne »
  • Son prochain défi pour 2022, re-escalader l’Everest sans oxygène pour financer son école de guide de très haute montagne au Népal

Avant toute chose, nous avons commencé l’épisode dans un bar, il y a des bruits de tasses et verres qui disparaissent au bout de 30 mn. (Nous avons changé de lieu). Je suis désolé pour ce brouhaha.

L’Everest en moins de 24 heures sans oxygène

Notre conversation plus en détail :

Né dans le Lot, Marc Batard a débuté l’alpinisme à 18 ans. Il s’est très vite rendu compte qu’il avait des facultés physiques hors normes, bien que ce soit un petit gabarit (1m67 et 55 Kg).

En escaladant l’Aconcagua, qui fait partie des Seven Summits il a remarqué que la raréfaction de l’oxygène n’avait pas d’effet sur lui, la haute montagne devient très vite son terrain de prédilection.

En 1988, il s’attaque à la face sud de l’Everest qu’il domine en 22 heures 29 mn heures sans Oxygène. Il perd 8 kg dans cette ascension. Le record, à ce jour, n’est toujours pas égalé.

Dans la suite de notre conversation, l’alpiniste Marc Batard nous explique :

  • Comment monter une expédition à l’autre bout du monde, au Népal
  • Comment il se documente avant de choisir le sommet, et même par quel « route » il va passer pour arriver au sommet
  • A quoi sert un Sherpa
  • Les préparatifs avant une expédition
  • Les différents camps de base
  • Le financement des expéditions, et le prix souvent exorbitant

Dans une autre partie, nous abordons les difficultés de la montagne, la montagne qui tue. Il nous explique que bien que ce soit une passion, la montagne est souvent synonyme de souffrance, douleur, et de mort.
Dans la préparation de cet épisode, la mort est omniprésente quand on parle d’Alpinisme en très haute montage.

« On ne se confronte pas à la mort quand on y va. La mort fait partie du jeu »

Il y a eu des morts pas centaines, par milliers, auquel il faut rajouter les doigts ou orteils gelés. Stéphane Benoist, un rescapé de l’Annapurna dit « On ne se confronte pas à la mort quand on y va. La mort fait partie du jeu ». Il y a même le cadavre congelé de Georges Malory qui est toujours visible sur un versant. Nous pouvons également citer le malheureux Tomasz « Tomek » Mackiewicz, alpiniste polonais, qui a tenté 7 fois d’atteindre la cime du Nanga Parbat, la « Montagne tueuse » à 8126 m et qui se tuera à 43 ans, par -50°C.

Pourquoi prendre autant de risques, 7 fois, pour succomber à la 8ème ?

Après un palmarès incroyable, Marc se retire, à 43 ans pour te consacrer à tes enfants et petits-enfants. Il reprend sa première passion, la peinture qu’il a débuté à 14 ans.

Avec son ami son ami trompettiste Maurice André, il a créé l’association « En passant par la montagne », qui permet à des jeunes et des adultes qui sont dans une situation difficile, d’exclusion sociale, d’échec scolaire, de maladie ou de handicap, de trouver, par la montagne, une motivation pour dépasser cette situation.

En 2022, il décide de retenter l’ascension de l’Everest à 70 ans, sans oxygène, pour financer une école au Népal pour les guides de très haute montagne. Chaque année trop de guides se tuent, car ils sont trop insuffisamment formés. Marc est révolté par ce constat.

Comme à mon habitude, je termine notre conversation par quelques questions personnelles.

Cet épisode est fantastique, et j’espère que vous l’apprécieriez comme je l’ai apprécié. Marc est un homme vrai, juste, droit, en plus d’être un très grand sportif.

Bonne écoute 😊

Notes de l’Episode :

Nous citons :

PS : Enfin, si vous avez apprécié cet épisode, merci de le dire avec des étoiles (5/5) pour ceux qui sont sur Mac / iPhone / iPad (Apple Podcast) : https://apple.co/2z9eOYB ou votre plateforme d’écoute préférée : https://smartlink.ausha.co/lacombinaison

Ce podcast est sponsorisé par l’imprimerie en ligne spécialisée dans les flyers : Omnis Coloris

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